jeudi 13 octobre 2011

La vie dans les déserts chauds

caravane de méharis dans le Hoggar

conférence du mardi 06 décembre 2011

présentée par M. C de Rouffignac

Présentation de la conférence
Pour résister au climat désertique, les plantes et les animaux doivent lutter contre l'intense chaleur qui règne souvent dans ces régions. Pour cela ils ont développé diverses formes d'adaptations présentant, d'un désert à l'autre, de grandes similitudes.
Aucun des êtres vivants qui les peuplent ne montre de tolérance particulière à la chaleur. On n'y trouve que des espèces qui, grâce à leur physiologie et/ou leur comportement, peuvent résister aux conditions climatiques extrêmes qu'elles rencontrent.
D'une façon générale, pour lutter contre la chaleur, les organismes vivants ont à leur disposition des mécanismes reposant sur l'évaporation de l'eau (la transpiration chez les mammifères), un phénomène qui "consomme" de la chaleur? permettant de ce fait d'évacuer efficacement les calories excédentaires. Dans les déserts, les organismes sont placés devant un vrai dilemme puisqu'ils doivent a priori dépenser de l'eau pour lutter contre la chaleur dans des situations où, précisément, les apports sont rares. Le problème se pose donc en termes économiques : diminuer leurs dépenses ou augmenter leurs recettes, souvent les deux. A cet égard, plantes et animaux ont adopté des stratégies parfois surprenantes.
Vivent dans les déserts différentes classes d'animaux invertébrés et vertébrés, ces derniers allant des poissons (!) aux mammifères. Parmi les mammifères, de nombreuses familles de rongeurs ont adopté des solutions très diverses, faisant cependant toutes appel à des adaptations remarquables de leur fonction rénale.. Certains de ces rongeurs parviennent même à excréter leurs déchets sous une forme si concentrée les pertes, exigeant si peu d'eau, qu'ils sont capables de survivre sans boire une seule goutte de liquide !
Les déserts abritent aussi de plus grandes espèces animales tels le suricate, le fennec, la gazelle, la chèvre, le chameau - l'animal emblématique du désert qui présente une physiologie si singulière - et, naturellement l'homme qui, lui bénéficie malheureusement d'aucune adaptation physiologique lui permettant de survivre à ces conditions extrêmes sans un apport d'eau qui compense au fur et à mesure ; ces dernières pouvant atteindre, dans les cas extrêmes, jusqu'à 4 litres par heure !


Le conférencier

Géologue, biologiste, conseiller scientifique auprès du département de biologie Joliot-Curie ainsi qu’à la Direction des Sciences du vivant du CEA,
membre du Conseil National Consultatif d’Ethique,
ancien chef du département de biologie cellulaire et moléculaire du CEA.

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